Dans
la lignée des autres travaux expérimentaux du duo Machau/Nolte, ce
troisième album présente un joli mélange de folk et d'électro
minimaliste, parfois parsemé de voix féminines (Marén Zankl et
Safi). Boîte à rythme, claviers et guitares acoustiques constituent
le gros de la troupe de ce Sterbender Satyr. Forcément influencé
par la cold wave (dixit le groupe dont le patronyme est une référence
à un poème d'Eduard Mörike), à la croisée de l'ethereal
(production très cristalline sur cet opus), du néo-classique et du
spoken-words, Orplid ne cesse de surprendre, encore et toujours, avec
ses nuances amères, oniriques et cendrées. Côté thèmes, on a
droit à de la littérature anciennes, aux mythes et légendes
germaniques. Ainsi qu'à un certain sens aigu du romantisme européen, par
voie de conséquence.