Second
album du quintet germanique, Destrunken se définit avant tout comme
un disque instrumental (ce qui n'empêche pas les rares lignes de chant
masculin/féminin d'être d'une redoutable justesse). La majeure partie de
l'album laisse donc place à un folk (guitares de Meinolf Müller et
percussions de Marten Winter), grandement nostalgique et chthonien,
guidé par les violons d'Aline Deinert et David Zaubitzer ainsi que par la flûte d'Anja Hövelmann. Influencées par le folk, le classique, le heavy
metal (voir Insomnia
Astrorum),
la musique médiévale et gothique, les images mentales créées par
ces dix compositions de qualité ne peuvent qu'interpeller les aficionados de vallées champêtres à perte de vue, montagnes,
forêts ou autres landes désormais délaissées par l'homme. Les
amateurs de musiques à double discours (puisque le ressenti final
s'avère autant contemplatif que mystérieux) apprécieront à coup sûr cette nouvelle livraison de Neun Welten.