Ce
premier effort (démo ré-éditée l'année dernière par Auerbach
Tonträger) de Vàli a été (trop) souvent comparé au second album
d'Ulver, Kveldssanger. On savait les metalleux égo-centrés, mais
quand même... Celui que l'on a aperçu chez Skumring avoue de toute
manière être influencé par ce dernier ainsi que Neun Welten,
Tenhi, Estatic Fear et Empyrium, bref en grande partie par les (rares) artistes metal ayant fait le grand saut. Folk purement instrumental
(guitare, violoncelle, piano, flûte), Forlatt ("abandonné")
évoque ce que la nature a de plus précieux et envoûtant (malgré
que les sources d'inspirationsoient plutôt à chercher du côté des
mythes et légendes), ce que la solitude a de plus apaisant et
frustrant, ce que la nostalgie a de plus doux et de plus
empoisonné... Ceci dit, Vàli laisse aussi entrevoir ce que l'on
pourrait apparenter à des émotions positives. Quelques rares
parties de chant féminin (Cecilie Langlie de Skumring, Omit, Vagrant
God,...) prennent part à la danse sur le titre "Lengsel".
La longueur finale se révèle adéquate pour ce type de musique.
Notez que le premier album du norvégien (Skogslandskap) est paru l'été dernier (et
a l'air costaud pour ce que j'en ai entendu).